vendredi 10 juin 2011

Dis-moi combien tu gagnes, je te dirai si tu m'intéresses

Il y a plusieurs façons d'évaluer son revenu.
Evidemment, les études, les articles, et tout ce qui peut être publié sur le sujet, mais qui confond souvent les situations dans les grandes villes et les campagnes reculées.
Avant tout, le réseau proche, les amis, anciens collègues de formation. Puis « les réseaux sociaux », rencontres inter-professionnelles, relations de travail, bref, les gens qui gravitent autour de notre métier avec lesquels on peut en discuter.

Je viens d'en découvrir une nouvelle ! Après les appels téléphoniques des étudiants en recherche de stage (désolé, ma structure ni mon niveau d'activité actuel ne me permettent d'accueillir de collaborateur-trice), les démarchages et prospections en tous genres, voici le sondage d'opinion sur « le pouvoir d'achat ». Et celui-ci ne s'adresse qu'aux personnes payant plus de 3.000 euros d'impôts sur le revenu.




Après coup, je me suis demandé combien il fallait toucher pour donner son avis sur l'évolution du pouvoir d'achat (un an avant l'élection présidentielle...), et si je grossis le trait (et en espérant ne pas me tromper trop), pour payer 3.000 euros d'impôts cette année il a fallu toucher plus de 28.000 euros de revenus nets (célibataire ou en couple -avec un niveau similaire de revenus pour les 2-, sans enfant, sans abattement).
Le SMIC annuel tournant autour des 16.000 euros, les personnes en situation de précarité ne semblent donc pas concernées par le pouvoir d'achat.

Ensuite, une deuxième question me vient tout de suite : pourquoi moi ?
Je veux dire, comment sont choisis les numéros de téléphone qui doivent répondre à l'étude ? Pas selon les déclarations d'impôts récemment rendues (enfin, j'espère), peut-être selon une sélection aléatoire dans l'annuaire (ce qui serait le principe d'équité pour un sondage d'opinion).
Mais un doute m'assaille en pensant que le revenu pour payer le niveau d'imposition attendu (sont-là les fameuses « classes moyennes » ?) est proche du chiffre d'affaires attendu pour un auto-entrepreneur (puisque je travaille occasionnellement sous ce statut depuis plus d'un an)... auquel cas il y aurait ciblage, et ce sondage ne serait qu'une manœuvre pour afficher des statistiques favorables en s'appuyant sur un public qui a l'impression de gagner plus d'argent avec ce système fiscal « allégé »... noooon, ça ne se fait pas, voyons...

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