lundi 21 juin 2010

La France éliminée - 1/3

Je l'ai écrit hier, je suis heureux de voir la débâcle de l'équipe qui prétend représenté tout un pays dans une compétition internationale. Débâcle qui amène la fédération nationale à communiquer autour de l'imminente qualification de l'équipe féminine pour la coupe du monde de l'an prochain (puisque les bleues, qui jouaient en rouge, ont gagné 3-0 contre les Croates, qui jouaient en bleu), il fallait bien cela pour entendre parler du foot féminin !


Marie-Laure Delie (photo : FFF)


Ou alors, des photos sexy, ça aide toujours !


Sarah Bouhaddi - Gaëtane Thiney - Corine Franco (photo : FFF/Agence Hémisphère Droit/Pauce)





Je ne suis sans doute pas le seul dans ce cas, je ne sais pas si nous sommes minoritaires (et je m'en fiche).


Et pourtant, j'aime bien le foot, j'y ai même joué adolescent. Mais j'aime le foot entre copains, la solidarité d'une équipe et la franche rigolade.
Je n'aime pas celui du fric, celui qui met en scène l'homme seul, le héros, qui va sauver le monde en marquant un but, celui qui nous coûte pas mal d'argent (tiens, retour sur un débat récent dans une école de musique : la municipalité savait nous dire combien coûtait à la ville un élève de l'école de musique pour ne pas augmenter sa subvention… mais pas combien coûtait à la ville un adhérent du club de foot) :





Ce que j'aime dans la compétition, c'est qu'il y a un objectif qui aide à se dépasser. Mais à se dépasser soi-même, pas à écraser les voisins. Gagner n'est pas le but ultime, et gagner en ne respectant pas les règles communes, c'est un peu comme se taper dessus dans un champ de patates.
Sauf que là, on en est à tout faire pour en vendre, des patates ! Droits de diffusion, produits dérivés, et même les joueurs qui deviennent les portes-drapeaux de leur propre esclavage…




Qu'admire-t-on chez le pousse-ballon ? Son talent ? Son élégance ? Son « fair-play » ?
Ou le fait qu'il puisse tout s'acheter et se taper une top-model ?
Les valeurs « sportives » ont été chassées par celles de la vie facile, de la surconsommation, bref, les gamins ne rêvent plus de devenir champion du monde mais « star », « people » [lire à ce sujet Gilles VERVISCH, 2010 : De la tête aux pieds : philosophie du football. Max Milo, Paris].


Donc, à la rigueur, 11 panneaux JC Decaux qui courent poussivement sur la pelouse, face à 11 joueurs « amateurs », je préfère voir les amateurs gagner !








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