mercredi 15 février 2012

Arrêtez de taper sur le chômeurs !

Ca y est, ça recommence.
Mes lecteurs fidèles savent que malgré mon activité en auto-entrepreneur (trop faible pour en vivre) je continue de chercher un poste salarié. Pour cela je suis donc inscrit à Pôle Emploi, même si je ne participe pas aux statistiques médiatisées puisque mon activité, si faible soit-elle, me maintient dans une catégorie dont on ne parle jamais.

C'est désormais le candidat-qui-ne-s'est-encore-pas-déclaré-(sans doute pour profiter des moyens de l'état pour fait campagne)-futur-ex-président (oui, même s'il est ré-élu, un jour il ne le sera plus) qui s'en est pris gratuitement aux demandeurs d'emploi.





En gros, on remet face à face les « profiteurs » sociaux qui ne travaillent pas, et ceux qui triment sous-payés.
Ce n'est pas la forme qui gêne, puisque la dernière fois que nous avons eu à voter, à peine quelques mois après, la « France » signait le traité que les Français avaient rejeté par ce référendum.
A la question du refus des offres de Pôle Emploi, je répondrai que PE doit déjà proposer un poste, avant qu'on ne puisse le refuser.


Pardon, soyons juste, Pôle Emploi a pensé à moi. Une fois. En trois ans. Un poste d'ouvrier-maraîcher m'a été proposé (avec un salaire ne permettant même pas de compenser la baisse du RSA). C'est surtout la méthode qui m'avait surpris. Mon téléphone mobile sonne, numéro entrant +00000... que voilà un beau numéro... je décroche, et j'ai droit à un message enregistré (oui, un vrai monsieur qui lit un message, pas une voix virtuelle) qui me balance les infos à la va-vite avec les références d'annonces... Parce qu'en plus, je suis obligé d'être à leur disposition tout le temps...
Bref, j'étais chez mes grands-parents (je ne crois pas que la loi me l'interdise pour le moment), j'ai raccroché et suis retourné discuter avec eux. Sauf que je n'ai plus les coordonnées desdites annonces puisque le message n'était pas sur mon répondeur, ni sur mon espace personnel.

Dans le même temps, j'entends trop souvent que qui veut trouver un boulot en trouve (enfin, je cherche surtout un salaire, pas un emploi, parce que du boulot pas payé, ça on en trouve, c'est vrai), et je me dis qu'à voir la quantité d'heures supplémentaires dont on entend parler dans les médias, il doit y avoir besoin de travailleurs, en effet. Un petit quelque chose m'a fait tiquer, c'est quand j'ai entendu parler des heures supplémentaires et du travail le week-end chez PSA... là même où il y avait du chômage partiel...


Et j'ai creusé, pour comprendre.
Chaque année, depuis la loi TEPA (2007), on compte environ 140 millions d'heures supplémentaires, subventionnées par l'Etat (puisqu'exonérées de charges patronales et d'impôts). On compte également 40 millions d'heures de chômage partiel par an, elles aussi subventionnées par l'Etat (et aussi par l'UNEDIC, donc 2 fois par le Trésor public).
Soit dans les 5 milliards d'euros d'exonérations sur les heures supplémentaires et dans les 600 millions d'aides au chômage partiel. Le tout directement dans les poches d'industries qui détruisent des emplois. Et désormais en dehors de toute législation puisque Xavier Bertrand a annoncé supprimer l'autorisation préalable au chômage partiel.


Je cite PSA, mais finalement Renault et General Motors en sont également friands, STMicroelectronics (dont l'Etat est actionnaire) se fait connaître pour cela, et j'imagine que les cas sont nombreux dans le pays.

J'avais déjà écrit par ici que les vrais assistés n'étaient pas ceux sur lesquels on s'acharnait dans les médias, et ils ne le sont toujours pas.



Crédits photo : Patrick Kovarik et Bertrand Gay / AFP

1 commentaire:

  1. La situation laissée par ce gouvernement qui prétendait apporter des solutions est désolante, en effet. Toujours pas de logique, ni de simplicité, ni de respect...

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