vendredi 28 novembre 2014

Changement de ton

Finalement, ma semaine qui avait mal commencé s'est mal poursuivie...
J'ai changé de conseiller Pôle-Emploi. Jusque là j'étais un « bon élève » faisant tout ce qui était envisageable dans ma recherche d'emploi. J'avoue une grosse baisse de rythme cette année à mesure que le moral s'écroulait, mais au-delà de ma recherche d'un emploi stable j'acceptais des CDD ou des missions courtes. Bref, je n'étais pas un cas désespéré aux yeux des critères factuels, alors que je l'étais, désespéré, de ne pas trouver de situation fixe.


Je n'étais pas tout à fait préparé à faire un point approfondi sur mon parcours avec ma nouvelle conseillère, donc je suis passé à côté de certaines informations qui défendaient ma bonne volonté (je n'ai pas fait état des contrats pour un emploi en-dehors de mon profil par exemple), et l'évocation d'une « réorientation » professionnelle s'est concrétisée (comme une nouveauté alors que c'est déjà ce que je faisais...).
En fait, il m'était reproché de n'avoir pas trouvé de solution à ma situation de « sans emploi », et de n'avoir aucun projet concrétisable à court terme. Du coup on m'a inscrit dans une démarche... à moyen terme, qui au mieux se concrétisera 3 mois avant mes propres démarches en cours de réflexion. Mais vu qu'aucune de ces démarches n'est assurée d'aboutir, je prends toutes les idées et je ne me fixe plus d'objectif unique, vu que ça n'a pas marché jusqu'à présent.

Le vent tourne, globalement, puisqu'une étude du CREDOC révèle un « durcissement » de l'opinion des Français : 2 sur 3 se déclarent d'accord avec le principe du « s'ils voulaient vraiment, la plupart des chômeurs pourraient retrouver un emploi » [ce qui permet de rappeler qu'il est facile de trouver du travail, mais difficile d'en trouver un stable suffisant pour en vivre] et même que 4 sur 10 pensent que « les personnes qui vivent dans la pauvreté n'ont pas fait d'efforts pour s'en sortir ».
Ma conseillère est donc dans un élan qui correspond à l'ambiance nationale : ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de travail qu'il ne faut pas en trouver !

Ce matin, à la radio, j'ai entendu une réflexion intéressante : « on ne fait rien pour le chômage car c'est loin du pouvoir » [éditorial de GuillaumeErner sur FranceInter].
Ma vision est différente, plus politisée... On aggrave le manque d'emploi pour avoir un moyen de pression sur les travailleurs, qui sauront se contenter de ce qu'ils ont « la chance » d'avoir (un salaire minimum sans réclamer d'amélioration de leurs conditions de travail, de rémunération ni d'assurances sociale) pour ne pas se retrouver « sans emploi » comme les autres.

Je n'ai pas de conclusion à ce message, si ce n'est que ce rendez-vous Pôle-Emploi m'a un peu coupé dans mon élan. J'ai fait ce que j'avais à faire dans la journée, mais je en suis pas ressorti le soir, et j'ai du mal à redémarrer ce matin. Pourtant j'ai encore des idées et de l'énergie, mais je n'arrive pas à les connecter pour les réaliser.
Dure semaine...  
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