mercredi 17 juin 2015

Mélancolie du bac

Aujourd'hui c'était le bac philo, et comme le disait un humoriste à midi, depuis on croise des hordes de jeunes les yeux hagards, perdus, sans aucune orientation.


Et c'est bien cela, la vie : des objectifs, comme dans les jeux vidéos, qui vous donnent la motivation de continuer. Quand on est bébé on a l'objectif de ne plus sucer la tototte, de ne plus faire dans la couche la nuit, d'aller à l'école, puis à l'école des grands, parfois de réussir un concours ou une compétition en association, puis le collège et se dessine le but ultime : le baccalauréat. C'est un peu à la même période qu'on cherche à atteindre d'autres objectifs (le premier baiser, la première fois, etc.), puis le permis, puis les études, puis le premier poste, puis le vrai poste, et se mettre en couple, fonder une famille, la maison, le SUV (ou le monospace), évoluer dans sa carrière, etc.
Si tout se passe bien, on déroule jusqu'à la retraite. Et beaucoup de gens vivent mal la retraite parce que d'un coup ils n'ont plus d'objectif social évident.


Ce schéma j'en suis malheureusement sorti, un peu malgré moi, rapidement après mes études.
J'ai raté deux occasions professionnelles qui correspondaient à ce que je voulais, mais j'ai quand même trouvé un emploi, vécu en couple. Puis tout a déraillé, plus d'emploi, plus de couple, tentative d'activité professionnelle en indépendant mais je ne suis pas fait pour travailler seul dans mon coin, j'aime rencontrer et échanger avec des gens, plein de gens, différents. Et pour autant, me souvenant de ce que j'ai vécu et discutant avec les personnes autour de moi, cette vis toute tracée ne m'irait pas non plus.
Du coup, n'ayant plus de modèle pré-établi, mais ayant toujours besoin d'objectifs à atteindre, je m'en suis fixé avec des projets pros en indépendant, et surtout avec les projets associatifs. Le problème c'est que je ne suis pas seul dans ces projets et qu'ils peuvent capoter alors que j'ai tout donné pour qu'ils réussissent.

C'est un peu le cas avec l'Harmonie de la Saint-Clair, pour laquelle j'avais préparé un programme « fanfare » ce semestre, histoire de pouvoir jouer pour des événements rémunérateurs pour l'association. Mes principaux objectifs étaient le carnaval de Nantes et le tremplin de Chinon. Nous n'avons pas été pris pour le premier (nous ne sommes pas connus comme fanfare, nous ne sommes pas assez pour être audibles dans le cortège amplifié, nous n'avions rien pour présenter notre prestation). Quant au second, presque personne n'était prêt à sacrifier une journée complète (voire une partie du week-end puisqu'on rentrait au mieux tard dans la nuit).
Un autre objectif cette année était de faire inviter l'Amfifanfare à HONK!. La candidature que j'avais envoyée n'a pas retenu l'attention, à tel point que certains organisateurs ne se souvenaient même pas que j'avais postulé ! J'ai continué de développer le contact avec eux, j'ai poussé pour qu'on leur fasse une bonne impression lors des Fanfaronnades, j'ai continué de leur en parler, et ils ont fini par nous envoyer une invitation. A cette nouvelle peu de membres de la fanfare ont sauté de joie, la réaction était « ça va coûter de l'argent », sympa la motivation. La suite est fortement logique, nous avons décidé hier soir de refuser l'invitation, pour cette année, parce que pas assez de temps pour trouver de l'argent. Sachant que la situation ne sera guère mieux l'an prochain, et que je ne prévois pas d'être encore dans les rangs l'année d'après, je fais donc une croix définitive sur un projet qui me tenait pourtant à cœur.

S'ajoutent à cela quelques désillusions sur le plan professionnel, et j'avoue ne pas réussir à être efficace aujourd'hui.

Et petit à petit germent d'autres idées de projets, qui m'éloigneraient de ceux que j'ai mené jusqu'à présent, mais s'ils portent leurs fruits alors ce sera positif !

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