Ma grosse actualité de la semaine
devait être d'avoir terminé mon premier semi-marathon, celui de
Paris.
Finalement, je n'ai même pas eu
l'occasion de tenter ma chance...
Le gouvernement a donc fait preuve de
lucidité en annulant un événement où 44.000 personnes venant du
monde entier s'étaient inscrites. Plus les familles, les proches
venant les soutenir, voilà un rassemblement de plusieurs centaines
de milliers de personnes, avec donc un risque de propagation de virus
importante.
Ajoutez que c'est un événement
sportif, avec les risques d'accidents, de malaises, etc. Voilà qui
mobilise beaucoup de personnels médicaux sur place, le long du
parcours, aux postes et relais de secouristes et en astreinte dans
les hôpitaux alentours.
Lorsque l'on craint une crise
sanitaire, il est mieux de conserver les soignants à leurs postes
normaux. Qu'ils occupent sans être payés puisqu'en grève depuis
plusieurs mois.
La décision est donc pragmatique. Mais
tardive. Le samedi en début d'après-midi, alors qu'une bonne partie
des dossards a été retirée la veille, et que quasiment tout le
monde viendra le retirer pour le garder en souvenir, combien de
personnes (en compétition, en soutien, en visite, en service
bénévole, etc.) se sont croisées à la Halle de la Vilette ?
Surtout que l'argument du personnel
médical n'est jamais avancé, cela montrerait à quel point la santé
est de plus en plus mal gérée dans le pays. Non, le Premier
ministre évoque simplement le risque de propagation. Parce que les
dizaines de milliers de spectateurs dans un stade de foot ne risquent
pas de propager le virus ? Ou parce que ce sont des pauvres qui
vont aux matchs de foot, alors qu'ils se le refilent entre eux, ça
fera moins de monde dans les rues pour contester les décisions
rétrogrades du gouvernement ?
La raison de conserver les matchs
est-elle prosaïque ? Certains supporters de foot sont des
hooligans et ils risquent de
mettre à feu et à sang les villes si les matchs ne sont pas
ouverts ?
Quant
à la propagation, d'autres semi-marathons se sont courus ailleurs
dans le monde la semaine dernière. Je pense à celui de Tel-Aviv qui
rassemble presque autant de monde que celui de Paris et qui accueille
beaucoup de gens qui juste après sont revenus en France. Il semble
qu'il n'y a aucun contrôle aux frontières, même pas la
température, donc le risque de propagation, c'est bien de se draper
derrière, encore faudrait-il être un minimum cohérent dans la
démarche.
Bref,
pas content de cette annulation presque au dernier moment, avec des
arguments balancés du haut de leur dédain, en nous prenant vraiment
pour des truffes.
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